Affaire Pegasus : la CNDP accueille cette semaine l’expert en cybercriminalité Jonathan Scott

Ce mardi 21 février, la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) annonce poursuivre son enquête relative aux allégations d’espionnage non avérées contre le Maroc, dans le cadre de l’affaire Pegasus.

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Sur cette photo d'archive prise le 28 août 2016, une Israélienne utilise son iPhone devant le bâtiment abritant le groupe israélien NSO, créateur du logiciel Pegasus, à Herzliya, près de Tel Aviv. Crédit: Jack Guez/AFP

Accusé depuis juillet 2021 par les plateformes Citizen Lab, Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International d’avoir utilisé le logiciel espion Pegasus contre des journalistes et militants marocains, ainsi que des responsables politiques étrangers, le Maroc riposte.

Le spécialiste de l’espionnage numérique Jonathan Scott.Crédit: Twitter @jonathandata1

La CNDP a ainsi annoncé, ce mardi dans un communiqué, qu’elle recevrait cette semaine Jonathan Scott, auteur du rapport “Exonerating Morocco – disproving the Spyware” publié le 18 février 2023.

Le doctorant en informatique spécialiste de l’espionnage numérique réfute les allégations proférées à l’égard du Maroc et dénonce l’absence de preuves techniques permettant de les justifier. Il affirme également que les plateformes concernées auraient élaboré des “faux positifs” en falsifiant de manière volontaire les résultats de leurs enquêtes.

“Ravi de m’associer à @CNDP_Maroc dans une recherche scientifique pour découvrir la vérité derrière les accusations sans fondement d’infections à Pegasus par Amnesty, Citizen Lab et Forbidden Stories. Notre engagement pour la rigueur scientifique ne laissera pas des affirmations non vérifiées incontestées”, a écrit l’expert dans un tweet.

La CNDP annonce ainsi la tenue prochaine de plusieurs réunions en présentiel afin de poursuivre l’instruction de ce dossier, et précise continuer d’échanger avec les experts souhaitant partager leurs expériences sur le sujet.

L’instance présidée par Omar Seghrouchni rappelle également avoir alerté, depuis le 4 août 2021, sur le manque de fondement de ces allégations, et déclare chercher des réponses à travers l’avis d’experts techniques, nationaux et internationaux, dès lors qu’ils seraient disposés à partager des analyses et conclusions “s’appuyant sur des méthodologies rationnelles et des faits avérés”.

Elle précise agir sur la base de faits avérés et selon les dispositions de la loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel.

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