Le CNDH dans le viseur de Bassima Hakkaoui

Dans un entretien accordé au quotidien Al Massae, la ministre de la Solidarité et de la Femme s’en prend au rapport du Conseil national des droits de l’Homme sur l’héritage qu’elle qualifie de « médiocre ».

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Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité. Crédit : Yassine Toumi.

Bassima Hakkaoui est d’attaque. Dans une interview publiée dans l’édition du 7 novembre du quotidien Al Massae, la ministre de la Solidarité, de la Femme et de la Famille ne mâche pas ses mots à l’encontre du dernier rapport du Conseil national des droits de l’Homme sur l’égalité dans l’héritage.

Dans cet entretien, la ministre demande au Conseil dirigé par Driss El Yazami de ne pas toucher au texte coranique car «  il n’accepte aucune interprétation ». Elle y affirme également son rejet de l’Ijtihad sur cette question (effort de réflexion sur la religion islamique) mais concède néanmoins qu’elle n’a pas les compétences « pour faire une lecture détaillée » du verset relatif à l’héritage.

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Hakkaoui juge  » médiocre  » le rapport qu’avait publié le CNDH et estime que  » le rapport n’a fait qu’exposer des données déjà disponibles, et des chiffres anciens et dépassés « . « Je respecte les institutions mais le CNDH doit respecter la société marocaine et son identité », avance la ministre du PJD qui renchérit : « Les personnes peuvent s’exprimer librement, mais les décisions d’une institution sont encadrées par la constitution qui est chapeautée par le statut du commandeur des croyants ».

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